Conjoncture mensuelle Ananas : décembre 2021

En décembre, la baisse de l’offre costaricienne ainsi que les retards de navires ont contribué à l’assainissement progressif du marché de l’ananas. Au cours de la première quinzaine, les ventes de dégagement et une meilleure demande en provenance de la grande distribution ont permis de soulager la pression sur le marché spot. Les opérateurs qui recevaient moins de fruits que prévu ont commencé à craindre de ne pas pouvoir respecter leurs engagements, notamment concernant les fruits des calibres 7, 8 et 9, moins disponibles mais faisant l’objet de plusieurs opérations de promotion. Les retards de navires, qui se sont poursuivis durant la deuxième quinzaine, ont entraîné un raffermissement des cours et de la demande spot. Compte tenu de la faiblesse de l’offre globale et de la bonne tonicité de la demande, plusieurs opérateurs ont été à court de fruits, sans pour autant que les prix spot ne s’envolent. En effet, la qualité des fruits était assez hétérogène (faible tenue) et il régnait une certaine incertitude concernant la possible mise en place de mesures de confinement, qui poussait les opérateurs à vendre leurs fruits rapidement. L’année s’est terminée sur une note mitigée car la demande spot a été moins régulière, ce qui fait que malgré la faiblesse de l’offre globale, certains opérateurs disposaient encore de stocks assez conséquents.

Le marché de l’ananas avion a connu une évolution assez particulière en décembre. En effet, à aucun moment n’a été ressenti un réel engouement pour les fruits mis en marché (toutes variétés confondues). Si le marché a retrouvé une certaine fluidité et que les cours se sont maintenus, c’est surtout parce que l’offre globale est restée limitée tout au long du mois, sur la tendance déjà amorcée en novembre. Plusieurs opérateurs ont fait le constat que, contrairement aux années précédentes où il y avait une certaine euphorie ou un certain afflux de fruits pour les fêtes de fin d’année, le marché est resté plutôt terne, à l’exception de la semaine de Noël où les ventes ont été meilleures. Il est vrai qu’il régnait en fin de mois une atmosphère d’incertitude liée au possible durcissement de mesures sanitaires.

Situation en demi-teinte sur le marché du Victoria. La demande pour le fruit a été bonne tout au long du mois, confirmant le caractère festif du fruit. Malheureusement, l’offre, notamment celle de la Réunion qui était la plus recherchée, a été fortement déséquilibrée par la trop grande présence de petits fruits, ce qui s’est traduit par un net élargissement de la fourchette des prix pratiqués pour l’origine.

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