Troisième saison d'été consécutive de baisse de prix
- Publié le 19/09/2022 - Elaboré par FRUITROP
- Gratuit
Saison avocat d’été 2022
Infos
- Produit(s) : Avocat
- Rubrique / Thématique : Bilans et prévisions
- Pays : Europe , Royaume-Uni
- Mot(s) clé(s) : Importation , Prix
La saison d’avocat d’été a été difficile sur le marché communautaire en 2022, tout comme l’avait été la saison d’hiver qui l’a précédée. Notre baromètre de prix, basé sur le calibre 18, est à la baisse pour la troisième année consécutive et affiche, avec 8.50 €/colis, son plus bas niveau depuis 2014. L’approvisionnement a été large en Europe. Les chiffres provisoires, basés sur les statistiques professionnelles, marquent une progression d’environ 8 % du cumul d’arrivages des deux principaux fournisseurs du marché, à savoir le Pérou et l’Afrique du Sud (données du Kenya et des fournisseurs de complément non encore disponibles). C’est, cette saison encore, le Pérou qui tire les volumes vers le haut (+ 8 à 9 %), sa position en Europe passant au fil des années de dominante à hégémonique, avec une part de marché approchant désormais 70 %. Pourtant, les conditions climatiques ont quelque peu bridé la progression de la production du pays, alors que les volumes exportés vers les autres marchés mondiaux ont nettement progressé, grâce notamment à une très belle – et porteuse d’espoir – performance aux Etats-Unis (vraisemblablement plus de 125 000 t exportées, soit + 25 % par rapport à 2021 sur un calendrier sensiblement allongé). Cette pression péruvienne a néanmoins permis aux exportateurs sud-africains de commercialiser des volumes stables par rapport à ceux de 2021 mais conformes aux prévisions, ce qui n’a vraisemblablement pas été le cas pour le Kenya. Si l’importance des volumes a été déterminante, leur distribution a aussi joué un rôle dans cette contre-performance. La poussée de la production des origines de l’hémisphère Nord, et notamment de la Méditerranée, a retardé sensiblement le démarrage de la saison d’été. Les conséquences ont été doublement négatives. A la différence de 2021, le pic excessif de volumes de fin mai/début juin, dont on connaît les conséquences pourtant négatives, n’a pu être évité (moyenne de 3.3 millions de colis pour le seul Pérou pendant 4 semaines). Ainsi, les prix ont navigué à des niveaux abyssaux compris entre 5 et 8 €/colis pendant huit semaines en juin et juillet. De plus, après une période d’assainissement, les apports ont retrouvé des niveaux colossaux en septembre (là encore 3.3 millions de colis en moyenne pendant 3 semaines pour le seul Pérou), entraînant un nouveau mouvement de baisse des cours très atypique durant cette période souvent propice. L’irrégularité des arrivages liée à un trafic maritime toujours perturbé au niveau mondial et une offre structurellement trop orientée vers les gros fruits n’ont rien arrangé.
