La demande sur les divers marchés européens est restée d’un très bon niveau. L’absence de fruits concurrents et la persistance du froid ont contribué à maintenir de bonnes sorties en banane. La mise en place de promotions sur certains marchés a également contribué au bon maintien des ventes. Cependant, malgré la persistance de certains déficits, l’offre a commencé à progresser. En effet, les apports des Antilles sont restés très déficitaires (- 57 %) suite au cyclone Maria. Malgré l’amorce de la hausse, les apports d’Afrique ont été sous les moyennes (- 10 %), en raison du déficit persistant du Cameroun qui n’a pu être compensé par le développement des volumes de Côte d’ivoire et du Ghana. De son côté, l’offre de banane dollar a progressé tout au long du mois, avec la fin du déficit de Colombie, le début de la hausse saisonnière de l’Équateur et des volumes du Costa Rica stables et supérieurs à ceux de 2017. De plus et surtout, la persistance de problèmes logistiques, qui favorisaient la sensation de sous-approvisionnement en début de mois, a fait basculer le marché avec la progression de l’offre : des reports de volumes ont commencé à être disponibles sur certains ports. Ainsi, les prix ont commencé à s’éroder vers la fin du mois, en particulier sur les marchés de l’Est où les disponibilités se sont accrues avec des réexportations depuis l’Ouest en progression. Les prix sur le marché spot ont commencé à baisser, mais sont restés à des niveaux records pour la saison (+ 13 % par rapport à la moyenne). En Russie, en dépit de la progression de l’offre, les prix en vert ont atteint des records face à une bonne demande et à la persistance de perturbations logistiques.
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