En janvier, le marché européen de la mangue a été très difficile. La forte dégradation des cours en décembre s’est accentuée début janvier. Le chevauchement des campagnes du Brésil, avec les dernières Kent, et du Pérou s’est traduit par des livraisons pléthoriques face à une demande mesurée. Leur accumulation a créé un engorgement massif du marché, s’accompagnant d’une baisse sensible des prix. De nombreuses ventes de dégagement ont été réalisées à des prix inférieurs à ceux mentionnés ci-dessous. Les opérateurs européens ont cherché des opportunités d’écoulement tout au long de la période. En fin de mois, la dégradation qualitative de certains lots accentuait la lourdeur du marché. Les velléités de redressement des cours en fin de mois ont eu peu de conséquences. Le seul aspect positif a été de proposer aux consommateurs des fruits à des prix attractifs au travers de multiples promotions dans la grande distribution.
Le marché avion, encore dynamique en début de mois, s’est écroulé par la suite du fait d’une demande plus réservée et d’apports en progression, soit directement, soit via d’autres pays européens. Les méventes ont entraîné une dégradation qualitative des fruits, génératrice de baisse des cours. Si certains lots de bonne qualité s’échangeaient encore jusqu’à 5.00 euros/kg en début de mois, ce n’était plus le cas en seconde quinzaine. Les lots de maturité avancée s’écoulaient à partir de 2.00-2.50 euros/kg, et parfois moins. Cette tendance a perduré jusqu’en fin de mois.
En février, le marasme a été durable. Les volumes pléthoriques du Pérou, amplifiés par la reprise des livraisons du Brésil, ont asphyxié le marché. De plus, des problèmes qualitatifs sur les fruits péruviens ont ponctuellement accentué les difficultés d’écoulement. La demande était particulièrement ralentie par les congés d’hiver et les vagues de froid. Les prix ci-dessous correspondent aux ventes de marchandises de qualité supérieure et pour les calibres les plus recherchés. Parallèlement, des ventes à prix inférieurs permettaient d’écouler un maximum de quantités afin d’éviter des stockages prolongés toujours préjudiciables à la qualité. Peu présentes sur le marché français, les Tommy Atkins et Keitt du Brésil connaissaient peu ou prou la même situation de marché dans les pays nord-européens. Leur prix, fortement influencé par l’omniprésence des fruits péruviens, s’établissait autour de 4.00-4.50 euros/colis pour les Tommy Atkins et de 3.50-4.00 euros/colis pour les Keitt en première quinzaine du mois. Le cours des Keitt s’alignait ensuite à 4.00-4.50 euros/colis.
Le marché avion n’a pas été meilleur. Demande atone et surapprovisionnement ont maintenu les cours à un niveau assez bas. Les prix indiqués ici concernent des ventes de produits de qualité supérieure. De nombreux lots ont été commercialisés à partir de 3.00 euros/kg, voire moins. L’afflux de lots de maturité avancée et la mise en marché de fruits de qualité avion, mais transportés par bateau, ont aussi contribué à la morosité du marché.
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